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  • MONTREAL :

     

    - Où Sortir ?

     

    Les montréalais aiment sortir mais surtout l’été en terrasse…

     

    Ils sont les pros des 5@7 : genre d’happy hours mais sans réduc de prix de conso mais alors à quoi ça sert me direz-vous ? Juste un endroit pour se donner rdv après le travail, avant de rentrer à la maison !

     

    Quant à la nourriture est très variée car très cosmopolite.

     

    Il y a plein d’endroits différents et très sympas à Montréal, ils ont du goût en général.

     

     

     

    En vrac :

     

    - Chez Schwartz : institution spécialisée dans la viande fumée : un régal et pas très cher, les gens font la queue pour y manger

     

    - St Viateur : institution spécialisée dans les bagels

     

     - Tim Hortons : chaine spécialisée dans les Donuts (moi je dis bof)

     

    - Frite Alors : chaine spécialisée dans les frites et hamburgers : resto préféré de Flo et les frites sont vraiment vraiment bonnes

     

    - St Hubert : chaine spécialisée dans le poulet, meilleur que ça en à l’air !

     

    - Bagels Etc : restau spécialisé entre autres dans les bagels et brunchs

     

    - Universel : restau spécialisé dans les brunchs, bon et copieux

     

    - Kitchinette : comme un petit salon de thé pr les jeunes wifi

     

    - La petite cueillère : un peu pareil

     

    - Cacao 70 : spécialiste de boissons et plats à base de chocolat, une tuerie mais assez cher

     

    - Eggs pectetion : chaine spécialisée dans les oeufs, meilleur que ça en à l’air !

     

     

     

    - Bar Massilia : Bar tenu par un marseillais, retransmission des matchs mais on l’a vu en vente quand on était à Marseille. Patron pas très aimable.

     

    - Bar Queen Elizabeth : bien sympa

     

    - La Barraca : Bar à tapas bien sympa

     

    - Sir Winston Churchill Pub : ouais

     

    - La Casa del Popolo : tapas et endroit très sympa

     

    - Bar Les foufounes électriques : bar et concerts

     

    - La Guinguette du Poisson à plumes : se sont des copines qui ont ouvert cet endroit « clandestin »

     

     

     

    Les Must to do :

     

    Se sont les rois des Festivals, tout est prétexte à en faire… et au niveau culturel ils sont très ouverts ! Montréal, pas le temps de vous ennuyer si vous êtes curieux et même fauché…

     

     

     

    Sinon les grands classiques :

     

    - un match de hockey au centre Bell

     

    - un spectacle du Cirque du Soleil : très pro et impressionnant

     

    - Festival de l’humour de l’Ecole du Rire

     

    - Festival de musique électro sous la glace : Igloofest

     

    - Un concert des Cow-Boy Fringants : très bonne ambiance

     

     

     

    et puis tous les sports d’hiver :

     

    - raquettes

     

    - ski de fond

     

    - ski de descente (il n’y a pas de grand domaine comme en France)

     

    - chien de traineaux (on l’a fait à Sacré Cœur - un de nos grands rêves, comme ça n’était pas la haute saison touristique le guide a adapté sa balade pour moi, pour qu’il n’y ait pas trop de bosses ! Moment inoubliable, les chiens-loups sont formidables, très sensibles et intelligent : ils ont senti que j’étais enceinte ;-)

     

    - pêche sur glace (on l’a fait à Vaudreuil Dorion)

     

    - observation des baleines et ours noirs (nous étions à la mauvaise saison malheureusement)

     

    - Spa nordique : bon ça n’est pas du sport mais ça se pratique l’hiver (inspiré des bains scandinaves avec sauna finlandais, bain d’eau chaude, bain de vapeur, bain à remous en plein air, rivière glacée… très très en vogue au Québec)

     

     

     

    Quoi visiter à Montréal ?

     

    Il est très facile de se repérer car le fleuve St Laurent divise l’île (et oui c’est une île) 2 parties d’Ouest en Est.

     

    Il est aussi facile de se déplacer à Montréal grâce au réseau des transports en commun qui est très développé.

     

     

     

    Lieu par ordre de préférence :

     

    - Le Mont Royal (colline de 233m de hauteur et de 200ha qui a été dessiné par le même paysagiste/archi que celui de Central Park à NY, il y a l’hiver une patinoire, l’été plein de musiciens) et le cimetière Notre Dame des Neiges et celui du Mont Royal

     

    - La Cité du Havre (sorte de Cité Radieuse de Le Corbusier) et l’Ile St Hélène à vélo

     

    - Les quartiers pour se balader : plateau Mont Royal, la Catherine, Mil End

     

    - Le Vieux Montréal (pas très vieux pour nous européens) dont la Basilique Notre Dame (qui date de 1824 et de son super orgue)

     

    - L’Oratoire St Joseph (=La Basilique et musée des crèches)

     

    - Le marché Jean Talon (un peu cher mais on y trouve plein de produits locaux et internationaux)

     

    - Parc Jean Drapeau

     

    - La Ronde (parc d’attraction : on ne l’a pas fait mais avait l’air pas mal)

     

     

     

    - Musée des Beaux Arts

     

    - Musée d’Art Contemporain

     

    - Le planétarium

     

    - Jardin botanique et Insectarium

     

    - Le Biodôme

     

     

     

    Sinon, on nous en a parlé mais on ne sait pas pourquoi ;-)

     

    - Quartier chinois (nul)

     

    - Ville souterraine (qui se limite à en fait à un petit quartier : mais rien de spécial juste des magasins souterrains)

     

     

     

     

     

    IDEES DE ROAD TRIP AU QUEBEC :

     

     

     

    Autour de MONTREAL :

     

    - Les Laurentides dont le Parc du Mont Tremblant entre lacs et cascades et station de ski l’hiver

     

    - Ottawa : Capitale du Canada. Très jolie ville ancienne – Parlement et bibliothèque, National Gallery et le musée canadien des civilisations

     

    - Région de l’Outaouais : parc national…

     

     

     

    Région de la ville de QUEBEC :

     

    - Rte 138 : Entre Trois-rivières et Québec : Ste Anne de la Pérade : 600 petites cabanes dont les planchers sont percés pour laisser passer des fils de pêche : pêche au « poulamon » ; poissons des petits chenaux, on y accède en voiture sur la rivière gelée

     

    Deschambault : typique petit village

     

    Cap santé, une jolie rue

     

    - Parc national de la Mauricie : Ours noir (nous étions hors saison) et il y avait trop de neige, le parc était à moitié fermé

     

    - Québec : c’est une très belle vieille ville, créée en 1608 ! Rien à voir avec Montréal ! Agréable surprise donc…

     

    On fait tout à pied même si ça grimpe. Il y a surtout 3 quartiers à visiter :

     

    - Le Vieux Québec entourée de murailles dominant le fleuve St Laurent avec le château Frontenac, les terrasses Dufferin, la porte St Jean ou St Louis, ses rue pittoresques…

     

    - la Haute-Ville : le parc des Champs-de-Batailles (ou plaines d’Abraham) assemblée nationale, manège militaire, avenue Cartier, la Grande Allée (avec restos et bars branchés)…

     

    - le Quartier Champlain et le Vieux Port : pour y accéder, on emprunte des escaliers, des petites ruelles comme le très connue : la rue du Petit-Champlain, la place Royale, des fresques en trompe l’œil…

     

    Sinon il y a la Basse-Ville mais c’est un quartier moderne

     

    Et si vous pouvez, prenez la navette bateau qui fait Québec/Lévis afin de profiter de la jolie vue sur Québec (au coucher du soleil c’est encore mieux).

     

    Nous avons eu la chance inouïe d’avoir été non seulement héberger par Marilou et JP (que François notre ami de Marseille, nous avait conseillé) mais en plus comme ils étaient en vacances ils se sont proposés de faire nos guide !!!

     

    Tous les soirs nous étions invités chez leurs amis ou ces derniers venaient nous voir. Des amours !!!

     

    - Chutes Montmorency : chutes de 83,50m de haut (soit 30m de plus que celles du Niagara). Impressionnantes surtout en hiver car gelée mais le site est surexploité à mon goût.

     

     

     

    Région de CHARLEVOIX :

     

    Splendide région, arrêtez-vous entre autres :

     

    - Baie St Paul : la “région” de la bande de Marilou!

     

    - St Joseph de la Baie : où là nous avons été accueillis par la famille du fameux Francis Tremblay (toute une histoire), nous sommes allés visiter ses grands-parents dans l’une des plus vieilles maisons du village, très très typique, en chemin nous avons même croisé un Bambi ;-)

     

    - Les Eboulements

     

    - St Irénée

     

    - Cap-à-l’Aigle

     

     

     

    Région de SAGUENAY et du LAC ST JEAN :

     

    - le Petit-Saguenay

     

    - L’Anse St Jean

     

    - Chicoutimi

     

    - le Lac St Jean (qu’on a trouvé bof)

     

    - Ste Rose du Nord, qu on a adoré mais il parait qu’en été il y a trop de monde…

     

    - Sacré-Cœur pour lequel nous avons eu un coup de cœur ;-) car nous avons séjourné à la ferme des 5 Etoiles et c’est là que nous avons fait du chien de traineaux, de plus on peut participer à la vie des animaux : bisons, loups…

     

     

     

    Région de la COTE NORD :

     

    C’est à partir d’ici qu’on dit du Fleuve St Laurent que c’est la mer J 

     

    Très sauvage et immense. Réputée pour être la route des baleines. Nous étions encore hors saison mais ça n’était pas plus mal car au moins on ne les a pas embêtée car parait-il que c’est noir de bateaux l’été .

     

    - Tadoussac : maisons pittoresques

     

    - Les Bergeronnes

     

    - Les Escoumins

     

    - Godbout : d’où nous avons pris le bateau pour traverser le St Laurent (faire attention en hiver car certains bateaux ne font pas les traversées)

     

     

     

    Région du BAS ST LAURENT :

     

    Cette côte-ci est moins touristique mais pas moins charmante.

     

    - la traversée pour Matane était super, le fleuve commençait à geler, et nous avons pu admirer des phoques se prélassant au soleil sur les plaques de glaces ! ça nous a donné une petite idée d’être sur un brise glace au Pôle Nord ;-)

     

    - Notre –Dame-Du-Portage : un peu chic

     

    - Rivière du Loup

     

    - Parc National du Bic : dommage pour nous il était fermé !

     

    - Rimouski

     

    - puis jusqu’à Montréal, nous n’avons pas ressenti le besoin de nous arrêter…

     

     

     

     

     

    CONCLUSION :

     

    Flo rêvait de vivre dans sa cabane au bord d’un lac, on ne peut pas dire que tel fût le cas. A la place nous avons vécu dans notre « grotte » dans un quartier sans charme !

     

    Sans vouloir faire les bégueules, nous avons été un peu déçus de notre séjour, que j’explique par plusieurs raisons :

     

    - on en avait trop entendu parler. Dont François qui n’arrête pas de dire à Flo : ce pays est fait pour toi, tu vas adorer !

     

    - ça faisait un an que nous voyagions. On parle toujours du cafard des 1 an (Flo me dit qu’il ne croit pas à cette théorie)

     

    - j’étais enceinte et mes hormones de future mère faisaient que j’avais envie de me pauser et d’être entourée des gens que j’aime

     

    - ça faisait 1 an qu’on voyait des choses extraordinaires tous les jours et puis là il a fallu se remettre à travailler (là c’est moi qui n’y croit pas trop car honnêtement ça ne m’a pas gênée de travailler)

     

    - On est arrivé à la mauvaise saison : tout le monde à l’unanimité à Montréal, nous a dit qu’il était dommage que nous ne passions pas un été à Montréal et au Québec car l’ambiance est complètement différente et folle : plein de festivals, de fêtes, de superbes balades à se faire.

     

     

     

    Se fût tout de même une bonne expérience et on ne regrette surtout pas de l’avoir fait ! Au contraire car si nous étions restés à Marseille, on regretterait de ne pas avoir tenté l’expérience.

     

    On a connu la neige, la vraie, on a rencontré des gens supers sympas, en se dit juste qu’on aimerait y retourner mais pour des vacances, en été, en louant un van et en FAMILLE !!!

     

     

     

    Possibilité d’y habiter :                     Possibilité d’y retourner pour y vivre

     

    Flo : 10/10                                         2/10 (tout dépend bien sûr pour y faire quoi !)

     

    Alex : 8/10                                        4/10

     

     

     

    Prix d’une Pinte : de 1,91 € à 7,00 € mais tout dépend de la région où l’on se trouve comme en Australie…

     


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     AMBIANCE DE DEPART :

     

    Il faut bien dire que je pars au Québec, les 4 fers en avant. A la base le Canada, c’est juste une étape car ce pays ne m’a jamais trop attiré. Et en plus, je ne sais pas si se sont déjà mes hormones qui me travaillent mais je n’ai plus envie d’y aller L 

     

    Mais notre ami François Bombard, nous a tellement parlé de ce pays et dit à Florian, que l’avenir était là-bas pour lui que Flo est remonté à bloc pour cette installation et qui sait, je vais peut-être m’habituer au froid et à la mentalité américaine chez nous cousin…

     

     

     

    Les toutes 1ères IMPRESSIONS :

     

    Il ne fait pas si froid que ça même s’il pleut : on dirait le temps breton.

     

    C’est très pratique tout est français même si tout fonctionne avec une logique à l’américaine.

     

    Tout le monde te dit « bienvenu ». Au début je me suis dit, c’est drôle il remarque tout de suite qu’on vient d’arriver dans les commerces car ils nous souhaitent la bienvenue, ils sont gentils ! En fait, je ne vais le comprendre qu’au bout d’une semaine et oui je suis blonde, ça n’est pas pour te souhaiter la bienvenue mais pour répondre à ton merci quand tu pars du magasin parce qu’ils font la traduction littérale du « you are welcome » en anglais pour dire « de rien ».

     

    Les commerçants ou les gens dans la rue utilisent le tutoiement facilement. Encore un « truc piqué » aux anglo-saxons qui ne font pas distinction entre le « tu » et le « vous ». En apprendra quand même plus tard que les gens « bien élevés » utilisent le vouvoiement et qu’on peut distinguer des catégories sociales grâce à ça. Donc on a évité de faire « racaille » en tutoyant nos interlocuteurs pour les entretiens de travail ;-)

     

    Dans le même registre, on ne se tape pas la bise comme dans le Sud, retour à la bonne poignée de main ou au coup de tête (comme celui que tu fais quand tu croises en voiture une personne de ton village). Il y en a un qui aime ça et qui se promet de refaire des poignés de main aux gars qui ne sont que ces potes à Marseille. J’ai hâte de voir ça ;-)

     

    Il y a beaucoup de mendiants mais seulement des hommes. Et ils te disent la somme qu’ils veulent ! L’hiver arrivant, on ne les voit plus.

     

    Le métro, le lieu préféré de Florian, parce qu’il y crève de chaud ! : Vous l’avez compris c’est ironique !

     

    Le métro, le lieu préféré d’Alex, parce que j’y ai chaud ! : Vous l’avez compris c’est véridique!

     

    Il y a 2 versions qui circulent :

     

    certains disent qu’il y a du chauffage – appuyé par le témoignage de la nounou des enfants d’un des concepteurs du métro (et oui on s’est fait des sacrées relations !)

     

    tandis que d’autres disent que c’est la chaleur des rails, la chaleur corporelle des corps des usagers et celles des bâtiments au dessus ! Et c’est ce qui est dit aussi sur le site internet de la STM.

     

    Alors qui croire ? Dans les 2 cas, personne ne nie la chaleur surtout l’hiver où le choc thermique est saisissant  quand dehors il fait un froid de canard et d’où tu viens avec ta grosse doudoune.

     

    Autres critiques : les escalators sont souvent en panne et ça ça ne m’arrange pas avec mon bidon qui grossit et le métro freine fréquemment, soudainement et que mes amis citadins québécois ne laissent pas les femmes enceintent s’asseoir en priorité !

     

    Par contre, il est sécurisé, simple, propre et très pratique : il dessert quasi toute la ville et jusqu’à 1h !

     

    Nota Bene : les musiciens du métro : je n’avais jamais vu ça auparavant mais ici à Montréal c’est une véritable organisation. Des endroits précis sont signalés par un panneau avec une petite harpe, et où les artistes se produisent (et ils s’y tiennent). Ils ont un accord tacite entre eux pour gérer leur heure de passage : derrière le panneau il marque sur un papier leur nom avec leur heure souhaitée, même Garou s’y est plié !

     

    Le 1er matin dans notre chez nous, quand j’ai regardé par la fenêtre, j’y ai vu un écureuil ! Wahoo vive la nature ! Bon se fût le jour mais les québécois disent que les écureuils sont un peu les kangourous des australiens mais pour mieux vous faire comprendre le message : se sont les rats de Marseille : un fléau… Perso, je trouve que leur fléau est plus joli que le nôtre !, Non ?

     

    La vie est pas mal chère surtout la nourriture même si comme partout on arrive à se débrouiller pour trouver des bons plans. Les fringues, c’est un peu comme l’Irlande, tu as de tout. Pour le reste, on en parlera plus loin…

     

     

     

    LES 1ers PAS :

     

    - Trouver un logement : Nous avons eu la chance d’être hébergé dès notre arrivée par Perrine et Ludo. J’ai rencontré Perrine au mariage de mon cousin Patrick et Coline cet été, en tchatchant à l’apéro avec des convives ;-). Je lui dis qu’on va habiter au Canada, elle me dit qu’elle habite à Montréal et qu’elle peut nous héberger ! On n’y a pas trop cru avec Flo, on s’est dit que c’était des paroles de comptoir ! et Non !!!

     

    Trop trop gentils tous les 2. On se connaissait à peine mais le courant est tout de suite bien passé !

     

    Il a fallu quand même  se trouver un vrai « chez nous ». Pour ça, nous avons cherché sur des sites de coloc (ex : kijiji). Nous avons tout de suite rencontré un obstacle : la plupart n’accepte pas les couples… ceux qui n’en voyaient pas d’inconvénient étaient chers et crades !

     

    On commençait à désespérer au bout de 3 jours (Perrine et Ludo devaient accueillir des amis basques chez eux) et on se voyait dormir dans un hôtel miteux mais là encore coup de bol ! En tchatchant, et oui encore !, avec mon amie Gizou de Marseille, elle me dit que le petit frère de Pierre (son petit copain), Guillaume, cherche un coloc et il habite Montréal ;-)))

     

    Ni une ni deux, Flo est allé voir Guillaume et son appart et la chose était entendue dans l’heure ! C’est pas énorme, non ?

     

    C’est un condo (= appartement loué, quand ils parlent d’appartement, cela signifie que tu es propriétaire) avec 2 chambres, Guillaume nous a laissé la petite chambre mais avec le salon et l’appart est propre !!.

     

    Nous sommes un peu loin des quartiers sympas de Montréal : 45mn, même si nous ne sommes qu’à 2 stations de métro.

     

    C’est un quartier universitaire et très cosmopolite, le matin tôt et le soir, nous sommes souvent les seuls caucasiens du métro. Ca parle toutes les langues, j’adore.

     

     

     

    - Acheter une carte SIM pour notre téléphone : J’en parle parce qu’ils exagèrent au Québec ; d’ailleurs ils sont connus pour être les plus chers au monde ! Pour ouvrir une ligne, tu commences déjà à débourser 60 euros ! et ensuite tu payes aussi quand tu reçois des appels. Pour nous, cela semble inconcevable !

     

    Bon quand t’es sans revenu, il faut bien le dire tu n’as pas le choix et tu développes des capacités de débrouillardises ;-)

     

    On est allé dans différents « phones shop », on avait notre tête de peu chère et les employés nous disaient à voix basse à chaque fois d’aller voir un concurrent encore moins cher, jusqu’à ce qu’on arrive chez Chatr, où là plus question de payer les 60 euros mais par contre avec une file d’attente interminable de jeunes immigrés comme nous ;-)

     

     

     

    - Trouver un travail : il y a pas mal d’organismes comme la CITIM qui t’aide en tant que nouvel arrivant dans tes recherches de travail. Flo y est allé, ils l’ont aidé à faire son CV à la québécoise, ça l’a aidé au moins à le faire mais pas trop dans ses recherches. Il dit que c’est sympa si tu as le temps d’y aller !

     

    Perso, j’ai opté pour l’option bénévolat, ça ne m’a pas été non plus mais c’était sympa. J’avais fait mes recherches avant de partir de France, si bien que 3 jours après être arrivée à Montréal je travaillais gratuitement pour le Festival du Cinéma. J’ai fais l’hôtesse, j’ai affiché des posters, collé des vinyles, rencontré des gens sympathiques et assisté à des séances de cinéma gratuitement avec Flo.

     

    Cf plus loin le paragraphe « Travail »

     

     

     

    - S’enregistrer au près du Centre Service Canda le plus proche de votre nouveau chez vous afin d’obtenir votre NAS : Numéro d’Assuré Social que tout futur employeur vous demandera. Pour ça il te faut simplement un visa de travail et ensuite tu reçois ce numéro. Sans mentir, on arrivant à l’ouverture des bureaux, ça m’a pris 5mn, où on te pose 2, 3 questions mais pour la forme et une semaine après tu reçois ton numéro.

     

    Vive l’administration Canadienne. Bon après si tu veux avoir un visa permanent c’est autre chose, il te faut un dossier médical, payer des frais de dossier, c’est long, il faut avoir un job mais ça n’est pas si fastidieux que ça, parait-il. Et pour la nationalité, il te faut y avoir habité au moins 3 ans, parlez français ou anglais, avoir des connaissances sur le Québec et le Canada…

     

     

     

    - Trouver un gynéco :

     

    Rappelez-vous notre souci majeur : ne pas avoir de mutuelle qui veuille bien nous prendre en charge le suivi de grossesse et l’accouchement.

     

    J’ai passé 3 jours a appelé les hôpitaux, les cliniques et des gynécos pour avoir un RDV, on m’a bien souvent rigolé au nez en me disant que c’était impossible…

     

    Et là encore, coup de chance, on m’a appelé pour me donner un RDV à l’hôpital public de St Luc! j’ai cru que c’était une blague, je suis allée en personne vérifier mais je suis tombée sur une jeune en formation, en fait elle n’avait pas du regarder la liste d’attente ;-)

     

    Petites précisions de grande importance, RDV dans 3 mois, l’inscription à l’hôpital (obligatoire) est de 117 dollars et les honoraires du gynéco de 140 dollars à payer en liquide !

     

    Mais c’était sans compter sur ma tchatche : à la soirée d’une copine d’une nouvelle copine, j’ai rencontré Elise, une gynéco, bon spécialisée dans la fécondation et nous concernant c’était fait !, elle me dit que mon RDV ne servira à rien car ici les gynecos ne prescrivent pas le tri-test et ne vérifie pas la toxo (que je n’ai pas), il ne me mesurera que le ventre et me pèsera lors de ce 1er RDV ! ça fait un peu cher la balance !

     

    Par contre, elle nous a pistonné pour le RDV écho du 5ème mois (obligatoire en France) à 200 dollars !

     

    T’as intérêt d’être en bonne santé ou très riche ! On a entendu des histoires folles sur les mutuelles au Canada comme 200 dollars le détartrage. On nous a raconté, que dans une société où il y avait la possibilité d’avoir une mutuelle « avantageuse » un des employés avait eu un cancer, du coup l’année d’après tout le monde avait vu ses prestations baissées mais sans en avoir été informé ! Dans les grandes entreprises, un des avantages c’est que ta boîte te paye la mutuelle du coup.

     

     

     

    - Ouvrir un compte bancaire :

     

    Super facile : il te faut une adresse et un justificatif de domicile (ton courrier du NAS suffit) une pièce d’identité et c’est tout, en ¼ d’heure ton compte est ouvert et tu t’en sers 24h après, tu gères tout d’internet. On est allé chez Desjardins qui facilite grandement l’ouverture de compte pour les étrangers.

     

     

     

    En gros à part la santé, tout est fait pour faciliter ton intégration, il y a beaucoup moins de paperasse à fournir qu’en France !

     

    Les démarches sont quasiment les mêmes qu’en Irlande, pays européen mais sans la barrière de la langue. (On comprend d’autant plus nos pauvres immigrés arrivant en France qui doivent être armés de beaucoup de patience.)

     

    Le Canada est très demandeurs de main d’œuvre et de cerveau ! Il y a eu par exemple plus de 53 000 nouveaux résidents permanents admis en 2011 au Québec, la majorité venant par ordre d’Haïti, de Chine, d’Algérie, du Maroc et de la France.

     

    Au Canada il y a 7,2 millions d’immigrés, un peu plus qu’en France.

     

     

     

    NOS NOUVEAUX AMIS :

     

    On aurait pu mettre « se faire des nouveaux amis » dans le paragraphe « Nos 1ers pas » car une installation réussie passe par une intégration et qui dit intégration dit « nouvelle relation avec les locaux ».

     

    On avait déjà parlé des amoureux Ludo et Perrine (qu’on a continué de voir bien sûr) mais on voulait d’autres amis ;-)

     

     

     

    Virginie Truel (copine de Balazé) nous a mis en relation avec un petit cousin qui habite à Montréal, il s’est avéré qu’en plus il s’occupait de l’Association « Objectif Québec ». Asso qui s’occupe d’aider à l’intégration des immigrants francophones. Réunion tous les mardis soirs dans une crêperie, pour rencontrer des nouveaux arrivants comme nous et des plus anciens qui continuent de venir, dont les plus aguerris sont plein de conseils. Et de temps en temps ils organisent des sorties (nous y sommes allés seulement 1 fois).

     

    C’est donc un mardi soir que nous avons rencontré nos nouveaux « Matt et Cerise » : Sonia et Kevin ! Le courant est tout de suite passé et on ne s’est plus quitté…

     

     

     

    Par ailleurs, avant de partir nous avions demandé autour de nous en France, si certains n’avaient pas des amis au Québec… En fait, quasiment tt le monde connait qq’1 qui connait qq’1 qui y est installé.

     

    Nous avons donc rencontré la belle sœur de mon amie Delphine Blot : la jeune Fanny et son copain Dorian, la cousine de Solweig : la gentille Caro, une copine à elle aussi, Stéphanie qui a habité Marseille puis à une de leur invitation, la douce Elise (la gynéco). Nous avons aussi connu le sympathique Nico, un copain de Sylvaine (mon amie de la maternelle)

     

    Nous avons rencontré la bande des « fadades », des artistes, des copines de Mélanie, une copine d’Olivier (que nous avons rencontré en Malaisie) dont la « chef » est Chris ;-)

     

    Et puis Sonia et Kévin nous ont fait connaître Céline, son copain Thomas et son coloc Ben avec qui nous sommes partis en WE plusieurs fois et avec qui nous sortions la plupart du temps.

     

    Je vous avoue qu’ils sont tous français, à part un belge mais dans ce cas là, c’est pareil !

     

    Il est très difficile de se faire des amis québécois, surtout quand on reste seulement 4 mois et demi, et sincèrement je pense que le problème se pose dans n’importe quelle ville quand tu es un nouvel arrivant. En Irlande on s’était fait des copains en allant dans les pubs mais là en étant enceinte c’était moins facile…

     

    Mais bon, on nous a tout de même dit que les québécois ont la réputation d’être casaniers, ça s’expliquerait par le fait qu’il fait froid : on sortant du boulot l’hiver ils se précipitent pour rentrer au chaud chez eux, et ça se comprend !

     

    L’exception est nos amis Gen et Jeff et sa fille SEA mais bon là on a triché, on les avait déjà rencontré en Thaïlande quand nous étions coincé sur notre île pendant les inondations. On les avait ensuite revus en Indonésie sur une petite île.

     

    Nous avons donc été super heureux de les revoir chez eux à la campagne dans les Laurentides.

     

     

     

    NOS COUSINS :

     

    Juste un petit rappel historique, car si on les appelle nos cousins d’Amérique ça n’est pas pour rien !

     

    C’est vers la fin du IVème siècle que les 1ers Européens arrivent sur la rive Nord du St Laurent mais les choses deviennent officielles seulement en 1497 avec Jean Cabot puis plusieurs autres découvreurs feront la même chose mais c’est seulement en 1534 que Jacques Cartier (originaire de St Malo) prendra possession du Canada au nom du Roi de France, François 1er. (Il pensait qu’en fait qu’au bout du St Laurent, il y avait la Chine ;-)

     

    Et même s’il y avait des déjà des autochtones, la colonisation commence avec les français avec qui ils auront des relations diplomatiques. Ils s’installent autour de l’actuelle ville de Québec.

     

    Ensuite arrivent les anglais… au début chacun s’occupe de son territoire mais après les anglais attaquent les français qui sont beaucoup moins nombreux (beaucoup sont repartis à cause des conditions de vie trop dure dont le froid), s’ensuit des guerres : les français sont alliés aux Hurons contre les anglais et les Iroquois.

     

    En 1763, la France perd tous ses territoires sauf St Pierre et Miquelon : ne resteront que les plus démunis L Mais finalement ces derniers ne trouveront pas les anglais « si pires » !

     

    Ils vont même combattre avec les indiens et les anglais contre les américains  en 1812  Puis en 1838, ils lutteront ensemble contre l’autoritarisme de Londres.

     

    En 1840, un certain comte de Durham décidera d’unifier les 2 Canada car il se sent menacer par ces francophones qu’il n’aime pas. La Reine choisira une petite ville nommée Ottawa pour devenir la nouvelle capitale des ces 2 pays réunifiés.

     

    Mais en 1867, est créée la 1ère confédération de la l’Empire britannique.

     

     

     

    Moins d’un siècle plus tard, les francophones prennent leur revanche en prenant le pouvoir économique : « la révolution tranquille » puis démographique « la révolution des berceaux » car ces derniers avaient en moyenne 13 enfants.

     

    Mais ses dernières années, les francophones se sentent menacer par les nouveaux immigrants qui parlent pour la plupart anglais en seconde langue et non français.

     

    Il y a eu par exemple une grosse polémique autour de la nomination du nouvel entraineur anglophone de l’équipe de hockey des Canadiens de Montréal, qui ne parle pas français… On en parlait partout dans les médias, ça a duré des semaines, beaucoup ont demandé son renvoi !

     

    Ca nous a fait halluciner autant de bruit autour de ça. Et puis au fur et à mesure d’y vivre, on a compris le souci des francophones de préserver leur langue, le français est clairement menacé par l’anglais qui a tendance à « bouffer » le français malgré la Loi 101 qui fait du français la seule langue commune au Québec. La langue normale et habituelle du travail, de l’enseignement, des communications, du commerce et des affaires.

     

    Certaines entreprises se font régulièrement « épingler » parce que leurs cadres ne savent pas parler français.

     

    Pour essayer de ralentir ce phénomène, l’Assemblée du Québec à pour objectif dans les prochaines années de passer à 40% d’immigrés francophones.

     

    Par ailleurs, ils sont très très cultivés sur tout ce qui touche la France : que se soit les informations radios ou TV ou journal, ils parlent toujours de l’actualité Française, des sujets sociaux en France, ce qui est loin d’être le cas en France concernant le Québec.

     

     

     

    Bon l’accent québécois nous fait rire mais on ne sait pas trop pourquoi il faut bien le dire. Cf les Têtes à Claques :

     

    http://youtu.be/Y5l06zGcu3M

     

    Je trouve que c’est un mélange de ch’ti et d’anglais… On retrouve souvent de vieilles expressions de certaines de nos régions, comme « à tantôt » qu’on dit en Bretagne !

     

    Souvent ils n’utilisent pas les pronoms : « t’as gomme (chewing-gum) dans bouche », et même cette pub radio qui disait : « protégez-vous, utilisez condom (préservatif en anglais) »

     

     

     

    Si les jeunes, en règle générale sont bilingues, on a remarqué que les anglophones et les francophones n’aiment pas se mélanger L 

     

    On ne parle quand même pas de racisme entre eux. Mais tu sens monter une idée d’un certain  « protectionnisme » vis-à-vis aussi de la culture québécoise.

     

    Je trouve que les étrangers à Montréal, sont très bien intégrés. Il a certes quelques communautés par quartier mais ils parlent tous français ou au pire anglais. Il n’y a pas de « racaille » ou alors elle te fait bien rire car elle a l’accent québécois !

     

    Malgré ce ressentit personnel, j’ai lu dans un sondage que 62% des parents québécois n’aimeraient pas que leur enfant se « case » avec un étranger. Alors hypocrisie ?

     

     

     

    Sinon, on nous avait prévenu qu’il ne fallait pas dire « en France, nous… » que ça gonflait les québécois, et on les comprend mais c’est vrai qu’entre français on avait tendance à le faire ;-(

     

     

     

    Autres constats en vrac : Se sont les champions du « Jeux de Société », tu termines d’ailleurs souvent un repas de famille en y jouant !

     

    La mode ils s’en contrefoutent même si ça à tendance à changer ces dernières années avec l’arrivée des immigrés français… L’essentiel est d’avoir chaud en même temps !

     

    Ils sont très disciplinés (trop selon Flo). L’exemple le plus illustrant : ils font la queue pour attendre le bus, perso je trouve ça agréable !

     

    Dans le journal, tous les jours il y a :

     

    - un article sur une nouvelle affaire de corruption (en général du gouvernement)

     

    - un autre sur la dépression au travail (les 2 personnes que j’ai remplacées pour 2 travails différents étaient parties pour dépression !!). Incroyable car je ne les voyais pas du tout comme ça ! Les français qui travaillent au Québec depuis un moment, nous disent que les québécois sont assez « fragiles » de ce côté-là.

     

    - un autre sur les dépenses de l’Etat, par exemple ce que coûte aux contribuables québécois la rénovation d’un tunnel, les aides aux personnes âgées… : pas très socialiste tout ça !

     

    - plein de pubs pour des formations professionnelles, pour des reconversions qui coûtent la peau des fesses !

     

    - Et encore de la pub, en veux-tu en voilà pour des organismes de crédits «  personne ne veut vous prêter de l’argent ? Nous oui et sans questionnaire », tu m’étonnes qui sont tous endettés !

     

    Ils font comme aux Etats-Unis le « Black Friday » : au lendemain de Thanksgiving (2ème lundi d’octobre au Canada), la course aux achats de Noël est lancée et à cette occasion ils font des soldes monstres. Aux infos en France, il y a toujours un reportage là dessus où tu vois des fadas attendre l’ouverture des magasins et après ils se bagarrent pour un même article ;-)

     

    Dans le même registre, les soldes d’hiver commencent le lendemain Noël : ils vont tous changer leur cadeau de Noël, ça fait plaisir, ahaha !

     

    Dans ces 2 cas, je trouve plutôt cool que les commerçants fassent les soldes avant Noël…

     

    Rien à voir : ils mangent super tôt. 18h30, tu es invité chez les gens à 19h !!! en même temps il fait nuit tôt aussi…

     

    Il y a 2 impôts/taxes par faciliter les choses : ceux du Québec (provinciale) et ceux du Canada (fédérale).

     

    A la Radio, tu entends beaucoup de chansons d’amour, limite mièvre et ils écoutent pas mal de dance, tendance kitsch…

     

    Certains hommes participent au Movember qui consiste pour les hommes à se raser la moustache le 1er Nov puis à la laisser pousser tout le mois de pour soutenir la lutte contre le cancer de la prostate et récolter des dons.

     

     

     

    Les constatations décevantes, il y en a malheureusement :

     

    Finalement ces cousins ne sont pas si écolos que ça, ils font le tri mais ça s’arrête là ! Ils n’ont pas signé les accords de Kyoto. Bon c’est le Canada qui n’a pas signé mais les Québécois n’ont pas trop bronché. Ils voient bien souvent l’aspect commercial en 1er comme leurs voisins américains…

     

    Parlons des Territoires du Nord-Ouest, longtemps sauvages et inexploités, ils connaissent aujourd’hui une intense activité économique : investisseurs, extraction de diamants, industries pétrolières et gazières, commerces de fourrures d’animaux sauvages… en même temps il faut avoir envie de s’y installer là haut : ils font de grosses campagnes de recrutement pour ça avec des salaires très alléchants.

     

    Et malheureusement comme en Australie, ils ont un gros problème avec leurs autochtones (initialement appelés « sauvages » puis « amérindiens » et aujourd’hui « autochtones » car ils englobent les Inuits). Ce qui est encore plus frappant c’est qu’on ne les voit même pas… Ils ont connu la déportation et la dépossession de leurs terres fertiles à la colonisation. Ces populations sont essentiellement nomades mais depuis 50 ans au contact des colons et de la modernité ils ont perdus leurs repères et leur identité : délinquance, alcoolisme, suicides…

     

     

     

    En conclusion, je dirai que je les considère comme des cousins mais des cousins éloignés car leur culture, à part le fait qu’ils parlent français et qu’ils ont des boulangeries, est américaine…

     

     

     

    TRAVAIL :

     

    Nous avons trouvé un travail une semaine après être arrivé à Montréal ! Wahoo, quel soulagement !

     

    Pour Florian, nous avons tout simplement contacté tous les élagueurs de Montréal en leur proposant une journée d’essai gratuite. On a été d’abord surpris de ne pas avoir tant de réponse que ça mais en fait nous nous trompions dans les termes, à Montréal, on dit plutôt « émondeur » et là du coup, notre liste s’est allongée et il a eu beaucoup de réponses positives. Il n’a d’ailleurs pas eu le temps de tous les contacter. Il a commencé par ceux qui étaient les plus proches de l’appart. Et il avait aussi une touche grâce au copain d’un petit cousin de Florian.

     

    Après une journée d’essai, tous lui parlait du lendemain comme si d’office ils l’embauchaient directement. Mais il a dû leur dire qu’il s’était engagé pour d’autres journées d’essais. Au final il s’est payé le luxe de choisir le plus proche et celui qui payait le mieux !

     

    Son patron était jeune, il a bossé avec un montréalais un peu paumé et un new-yorkais avec qui il a pu re-taquiner son anglais ;-) Malheureusement à la fin ce patron l’a un peu pris pour un c… Flo était payé au black. La saison de l’émondage finissant (toutes les boîtes ferment pendant l’hiver sauf certaines qui deviennent des boîtes de déneigement), son patron n’avait plus trop de demande. Plutôt que de le lui dire et que Flo trouve du travail ailleurs (car il avait gardé des contacts qui avaient besoin de lui), il lui faisait croire qu’il allait travailler le lendemain mais il trouvait toujours une excuse pour ne pas le faire venir à la dernière minute : ils ont prévu de la neige, le client n’est pas là…

     

    On a beaucoup chambré Flo avec ça, car il lui arrivé de ne bosser que 5h dans la semaine ;-)

     

     

     

    Me concernant j’ai commencé par le bénévolat, en même temps, je me suis inscrite dans plusieurs boîtes d’intérim. J’ai aussi contacté les agences d’événementiel de Montréal. Grâce a des connaissances, j’ai eu 2 très belles touches, dont une qui était quasi dans la poche mais il y avait beaucoup de déplacements notamment aux Etats-Unis, je me suis donc sentie obligée de leur dire que j’étais enceinte (je commençais d’ailleurs à avoir du mal à le cacher). Quel dommage, j’ai toujours rêvé de ce genre de job !

     

    J’ai trouvé via une agence d’intérim un poste de remplaçante de secrétaire, réceptionniste et pionne dans une école multilingue pour enfants en échec scolaire. Autant vous dire que ces gosses étaient genre des petits délinquants de Balazé mais c’est tout !

     

    Je vous avoue que ça n’était pas évident, j’avais plus l’impression de faire psy, infirmière et gendarme. J’ai pu constater que les gamins étaient très, trop, écoutés par leurs parents surtout les anglophones qui trouvent des excuses à leurs gosses. Pauvres profs ! Je crois que c’est un peu comme ça en France mais là c’était fou !

     

    Les élèves, les profs et la direction étaient tous très gentils et attentionnés avec moi, on me demandait si je tenais le coup ?! J’ai mieux compris pourquoi, quelques jours après : celle que je remplaçais avait pété un câbleL.

     

    Au bout de 2 semaines d’intérim, j’ai demandé à la directrice si ça allait, si la personne allait revenir, elle m’a dit qu’elle n’avait pas de nouvelle mais qu’a priori c’était bon et que dans le cas contraire, elle me le dirait ! Quelle ne fût pas ma surprise quand j’ai appris que cette même directrice avait déjà appelé l’agence pour leur dire qu’elle ne me gardait pas car je n’étais pas bilingue !!!

     

    Quelle hypocrisie sans nom ! Elle m’avait fait passer des tests d’anglais à mon embauche donc elle le savait dès le début que je n’étais pas bilingue ! on m’avait invité au repas de Noël qui avait lieu dans 2 semaines, quel intérêt ? J’avais le double des clés de l’école, pourquoi me les donner ?

     

    Du coup j’étais déçue, limite vexée de ne pas savoir ce qui s’est vraiment passé. Il est vrai qu’à la fin j’avais rattrapé le retard de paperasse alors est ce qu’il n’avait plus besoin de moi et qu’ils ont trouvé ça comme excuse pour l’agence ?

     

     

     

    Quelques jours après une autre agence d’intérim m’a contacté pour aller faire du classement au bureau du personnel du siège social de MEXX. En fait, j’ai sympathisé avec Sophie, un contact que Berndt, un collègue de travail de ma copine Gaby de Marseille, m’avait donné. Cette fille au parcours épatant était en train de sortir un livre sur les endroits où déguster des « sucreries » à Montréal (pas mal comme job, non ?). Cette dernière m’a mis en contact avec Aurélie, qui travaillait dans cette agence d’intérim (Vous avez suivi ?). Le courant est tout de suite passé et elle m’a tout de suite trouvé du travail.

     

    Je voulais un petit travail car là je ne pouvais plus cacher ma grossesse, et nous avions pris la décision de rentrer dans 2 mois… ça tombait donc très bien.

     

    Après ces 2 jours d’intérim, MEXX a rappelé l’agence pour me proposer une mission d’un mois au service des « sales audit ». Tout collait parfaitement !

     

    Ce boulot était en plus la planque : j’étais la plupart du temps aux archives, seule, on m’avait mis la radio pour ne pas que je m’ennuie, je pouvais m’asseoir. Le matin il y avait des toasts gratuits à la cantine ;-). Mes responsables me disaient de travailler moins vite (oui, oui vous avez bien lu !), du coup j’ai eu un peu de temps pour écrire le blog, j’ai aussi pu « étudier » la formation en e-learning via le CERPA que je faisais : « chargée en communication événementiel » (très, très nulle).

     

    Comme j’étais assez fatiguée, je mangeais vite le midi pour aller m’enfermer dans mon bureau et étaler un carton des archives pour y faire la sieste ;-)

     

    Ma chef m’a proposé un CDI mais notre décision de revenir en France était définitive mais il est vrai que ce Groupe était vraiment bien et encore parait-il qu’avant c’était encore mieux avant, je n’ose pas imaginer les avantages !

     

    Ce qui n’a pas empêché mes responsables de partir la veille de Noël sans me dire au revoir alors que c’était mon dernier jour !

     

     

     

    Nous concernant, on a bien aimé nos travails par contre les ambiances patrons, collègues… on les a trouvé assez hypocrites. En, en parlant autour de nous, on s’est rendu compte que c’était la mentalité des québécois : ne pas dire ce qu’ils pensent de peur de te froisser ou de rentrer en conflit. Guillaume, notre coloc, nous racontait qu’il était en CDI dans sa boîte précédente depuis un an quand on lui a appris qu’il était viré 2 semaines plus tard mais sans explication !!! A la rigueur t’es rassuré qu’ils se fassent ça entre eux aussi !

     

    Bon une fois que tu le sais, tu te méfies plus…

     

    Car mis à part ça, j’ai trouvé les conditions de travail beaucoup plus cool qu’en France, moins de pression, pas d’heures supp (à moins de travailler pour un patron français), de principe pas de réunion le vendredi après-midi…

     

    La durée de la semaine normale de travail est de 40h mais il y a beaucoup de temps partiel et en général les femmes peuvent bien adapter leur temps avec leurs enfants.

     

    Le salaire moyen est de 800 $ la semaine soit 2290€ le mois ! Bon moi j’étais payé moins que la moyenne tout de même.

     

     

     

    Une particularité : les fonctionnaires sont payés 2 fois plus chers que dans le privé !!! (et travaillent comme chez nous ;-)

     

     

     

    Conclusion : Pour trouver du travail il faut tout essayer : relations, Intérim, candidature spontanée…

     

     

     

    NOTRE NOUVELLE VIE :

     

    Bon c’était un peu : Métro, boulot, dodo

     

    Les sorties : Déjà du fait qu’on n’habitait pas le centre ville : on était moins tenté de sortir, étant enceinte : j’avais moins envie d’aller dans les bars, avec le froid : on avait plus la flegme de ressortir après être rentré à la maison, si on sortait il fallait qu’on fasse attention de ne pas louper le dernier métro (parce qu’on voulait aussi faire des économies car le taxi n’était pas très cher à Montréal (en fait je me rends compte que le taxi est cher seulement en France). Donc on va dire qu’on sortait moins qu’en France et en Irlande mais bon on n’était pas tous les soirs à la maison, vous nous connaissez !

     

    Le Travail : comme il n’était pas tt près pour moi, il fallait que je me « tape » : 5mn de marche, 35 mn de métro puis 10mn de bus ou 20mn de marche si je le ratais…

     

    Je suis allée qq fois à la piscine municipale qui en plus est gratuite à Montréal.

     

    Je faisais les courses au marché Jean Talon ou au Maxi (pas cher !) avec Doudou.

     

    Et de temps en temps, une expo par ci par là…

     

    Et avec les copains on s’est fait des bonnes soirées et des bons petits WE (cf rubrique « Tourisme »).

     

    Un petit train-train bien organisé comme de futurs parents ;-)

     

     

     

    PS : En général, on a remarqué qu’en général ceux qui restent sont les parisiens car ils adorent Montréal : ils trouvent qu’ils passent moins de temps dans les transports en commun pour aller travailler et que la vie est beaucoup moins stressante…

     

     

     

    LE FROID

     

    On s’est dit qu’il ne faisait pas si froid que ça au début, mais c’était assez humide (mal aux cervicales !) puis l’hiver arrivant j’ai commencé à comprendre ma douleur !

     

    Par chance Fanny m’a prêté sa super doudoune North Face très efficace (à la fin j’avais bien du mal à la fermé alors qu’elle faisait déjà une taille de plus), du pure bonheur. Les derniers jours quand je ne l’avais plus je m’en suis encore plus rendue compte.

     

    En gros, le tout est d’être bien équipé !

     

    Et puis on ne reste jamais bien longtemps dehors, on passe notre temps à enlever et mettre la doudoune et les moon boots.

     

    C’est là que je me suis rendue compte que décidemment je n’aimais pas le froid (ben oui il était temps)

     

    Quant à Flo, il a très bien résisté, il n’avait même pas froid, il s’était juste acheté une veste à l’Emmaüs local à 5€ ! Il cumulait les couches et ça lui suffisait…

     


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